la côte malabare et s’emparent enfin de tout le commerce des Moluques.
Pour s’assurer les produits exclusifs de ces îles, les Hollandais ont employé tous les moyens que pouvait leur fournir une avarice éclairée. Ils étaient déjà les maîtres exclusifs de la cannelle à Ceylan, du poivre à Java, ils voulurent le devenir du girofle, de la muscade, du cardamome aux Moluques, de façon que le monde entier fût à peu près leur tributaire pour les épices.
Maîtres des points les plus importants de cet archipel par les différents forts qu’ils y avaient bâtis, ils se trouvèrent assez puissants pour faire entrer les rois de Ternate et de Tidor dans leurs plans.
Ces princes furent réduits à consentir qu’on arrachât des îles laissées sous leur domination le muscadier et le giroflier, et ces deux arbres n’eurent plus la permission de croître qu’à Banda et à Amboine.
La première de ces îles fournissait la muscade et la Compagnie avait concentré la culture du giroflier dans la seconde.
La nature semblait avoir favorisé les Hollandais dans les spéculations de leur monopole.
De fréquents tremblements de terre rendent la navigation très-dangereuse dans ces parages ;