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les ruines de bedjapour.

où ils achetaient les marchandises des Indes pour les revendre sur tous les marchés de l’Europe.

Philippe II, devenu maître du Portugal, crut ruiner son ancienne vassale, en défendant à ses nouveaux sujets de commercer avec elle. Cette interdiction, qui devait affaiblir les Hollandais, ne fit que les rendre bientôt plus redoutables.

Ces aventureux navigateurs, exclus d’un port d’où dépendait tout le succès de leurs opérations, résolurent d’aller chercher à leurs sources les marchandises de l’extrême Orient ; mais pour réussir dans cette entreprise il fallait des pilotes expérimentés, et des facteurs qui connussent le commerce de l’Asie ; les Hollandais cherchèrent d’abord un chemin plus court par le Nord, tentative qui, on le sait, renouvelée par toutes les nations, n’a pas encore abouti aujourd’hui. Ils étaient hésitants sur la voie qu’ils devaient suivre, lorsque Corneille Houtmann, qui avait vécu à Lisbonne et avait étudié là dans tous ses détails la navigation et le commerce des Indes, offrit à ses compatriotes de les diriger vers ces riches contrées.

Sa proposition fut immédiatement acceptée, et quatre navires furent expédiés dans l’extrême Orient, avec Houtmann comme facteur des comptoirs qu’on allait fonder.