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les ruines de bedjapour.

nous lui avons déjà vu employer plus haut, et déclara cette ville capitale des établissements portugais dans l’Inde.

Calicut, ainsi que je l’ai dit, était la ville la plus importante de la côte malabare ; par le plus odieux de tous les raffinements, les Portugais, après l’avoir pillée, la laissaient, tranquille pendant quatre ou cinq ans, se remettre de ses désastres, puis, lorsque son port était garni de navires, que les marchandises affluaient revenues en quantités considérables, une flotte se présentait de nouveau devant la malheureuse ville et quelques heures après elle était la proie des bandits réguliers qui venaient la piller périodiquement. En moins de trente ans, elle fut prise et saccagée dix fois par les Portugais.

Albuquerque nommait Calicut « son grenier d’abondance. »

Après avoir, par la prise de Goa, assis sa domination d’une façon sérieuse, Albuquerque tourna ses regards du côté de l’île de Ceylan, contrée splendide dont son prédécesseur, Alméida, avait déjà pris possession au nom du Portugal.

La position de Ceylan était admirable et devait tenter tout peuple à qui viendrait l’ambition de dominer exclusivement dans ces mers. Placée au centre de l’Orient, des escadres nom-