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voyage au pays des brahmes.

Par cette troisième route, le trajet, aller et retour, ne durait qu’un an, mais la crainte des Arabes était telle qu’elle était de beaucoup la moins fréquentée.

Pendant longtemps, l’Europe reçut ces marchandises précieuses sans s’inquiéter de leur centre de production ; les croisades commencèrent à entr’ouvrir les portes de l’Orient, puis, peu à peu, l’émulation à chercher un passage direct pour les Indes et par mer, fit découvrir les côtes de l’Afrique, le cap de Bonne-Espérance, les côtes de l’Inde, et enfin le nouveau monde.

Nous voilà, par une transition naturelle, arrivés à l’histoire du rôle des Européens dans l’Inde ; je vais tâcher, toute proportion gardée, d’être aussi bref dans cette notice que dans celle que je viens de consacrer à la géographie.

Ce fut le Portugal qui, le premier, entra en ligne.

Les Maures étaient chassés du royaume ; Henry, fils de Jean Ier, qui avait assisté aux dernières expéditions de son père, qui avait poursuivi ses ennemis jusqu’en Afrique, en rapporta un goût si vif pour les voyages et les découvertes, qu’il consacra le reste de sa vie à cette ambition.

Pendant son séjour en Afrique il avait consulté plusieurs Maures de Fez et du Maroc sur