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les ruines de bedjapour.

La côte malabare s’étend du cap Comorin jusqu’à Surate sur une longueur de trois cent cinquante lieues.

Rien ne saurait dépeindre la magnificence et le pittoresque des points de vue qu’offre ce rivage garni de forêts de cocotiers dans toutes ses sinuosités.

Dans toutes les vallées de la chaîne des Gaths qui règnent sur cette côte, on cultive les épiceries les plus estimées, telles que le poivre, la cannelle, le gingembre, le cardamome, au milieu des orangers, des citronniers et des bois de sandal.

Une infinité de ruisseaux arrosent cette terre si fertile, et de distance en distance de grandes rivières qui descendent des Gaths entretiennent une fraîcheur nécessaire à la végétation, sous un climat aussi ardent.

La côte est de l’Inde prend le nom de côte de Coromandel jusqu’au-dessus de Madras, et de ce point au golfe du Bengale, le nom de côte d’Orixa.

Parmi les fleuves nombreux qui arrosent l’Inde, trois sont remarquables entre tous : l’Indus, le Gange et le Brahmapoutre.

L’Indus se compose de plusieurs sources qui sortent des montagnes de la Tartarie, de la Perse et de l’Indoustan ; il reçoit dans son cours