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de trivanderam à goa.

— C’est ainsi que le brahme-prêtre, en soumettant son corps aux austérités les plus méritoires, et son âme à la méditation, arrivera à chasser toutes les imperfections de sa nature, et à en extraire le juste, le vrai et le bien, Trimourty (Trinité) divine, qui rappellera sur la terre celle qui règne au ciel sous les noms de

Brahma, Vischnou, Siva.

(Extraits du Prasada, poëme des poëmes, et du Bagaveda… d’après nos études sur les Mystères de l’Inde.)

Nous n’avons pas besoin de nous demander si le prêtre a suivi les enseignements de Christna… le lecteur ne nous pardonnerait pas cet excès de naïveté… L’histoire n’a fait qu’enregistrer les cris de ses victimes et l’on ne sait si tout le sang qu’il a versé parviendrait à éteindre tous les bûchers qu’il a allumés.

Ceci me rappelle une page émue, écrite au milieu des ruines de Madura, la ville sainte de Devanaguy, la mère de Christna, qu’on me permettra de citer ici :

« Un soir que j’avais été visiter les ruines du palais de Kansa et de la tour où ce tyran fit enfermer la vierge mère, je m’étais arrêté, pour