sont finis. Prends tes filets, Dourga ; treize fois tu les jetteras ; ta barque flotte sur le Gange, et les poissons attendent. »
« Dourga, émerveillé, pensa que c’était un conseil qui lui arrivait d’en haut ; il prit ses filets et descendit avec le plus fort de ses fils sur les bords du fleuve.
« L’enfant les suivit, monta dans la barque avec eux, et, ayant pris une rame, se mit à la diriger.
« Treize fois les filets furent lancés dans l’eau, et à chaque coup la barque, ployant sous le nombre et le poids des poissons, fut obligée d’aller les déposer à terre pour s’alléger. Et la dernière fois l’enfant disparut.
« Ivre de joie, Dourga se hâta de porter à ses enfants de quoi apaiser leur faim, puis songeant immédiatement qu’il y avait d’autres souffrances à calmer, il courut chez ses voisins les pêcheurs, oubliant le mal qu’il avait reçu d’eux, pour leur faire part de ses richesses.
« Ceux-ci accoururent en foule, n’osant croire à tant de générosité, et Dourga leur distribua sur-le-champ le résultat de sa pêche miraculeuse.
« Pendant tout le temps que dura la famine, Dourga continua non-seulement à nourrir ses