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degré de violence employée, le volume des parties, la jeunesse de la victime et l’absence d’habitudes vicieuses antérieures. Ils varient, selon ces circonstances, depuis la rougeur, l’excoriation, l’ardeur douloureuse de l’anus, la difficulté de la marche, jusqu’aux fissures dites rhagades, aux déchirures profondes, à l’extravasation du sang et à l’inflammation de la membrane muqueuse et du tissu cellulaire sous-jacent. Cette inflammation peut être plus ou moins étendue, plus ou moins prolongée : mais si l’examen n’a lieu que quelques jours après l’attentat, on ne trouvera, le plus souvent, que de la démangeaison et une coloration de l’anus dues aux modifications qu’a éprouvées le sang épanché. »

Les caractères indiqués par Martineau sont plus explicites. Il signale, ce que ne fait pas Tardieu, qu’il peut se produire « des abcès, des fistules. Quelquefois une sérosité sanguinolente et purulente baigne la région anale : celle-ci est douloureuse. La douleur est continue ou passagère ; elle se montre surtout au moment de la défécation ; la femme (ou l’homme) éprouve alors une cuisson très vive qui, parfois, est extrêmement violente. D’autres fois, la douleur survient après la défécation ; elle persiste plusieurs heures.

» L’examen de la région fait constater les signes suivants : par le toucher, on trouve que l’orifice anal est légèrement dilaté. En même temps l’anus est refoulé en haut. Le sphincter, qui n’a pas encore perdu sa tonicité, résiste : aussi est-il de même refoulé en haut, d’où il résulte une légère dépression de la région anale, un commencement d’infundibulum portant surtout sur l’anus. »

L’argumentation de Martineau est parfaite. Mais je ferai remarquer que, dans la majorité des cas d’attentats récents, je n’ai pas trouvé d’infundibulum nettement