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nage à hauteur d’homme forment la séparation des pièces. D’ailleurs, il existe un dicton Annamite d’une crudité cynique, que j’ai retrouvé au Tonkin : « Pour qu’une fille soit encore pucelle à dix ans, il faut quelle n’ait ni frères ni père. »

La femme Annamite pubère. — À la puberté, les organes prennent leur développement, et une fille est nubile à seize ans. Le pubis se recouvre de quelques poils qui sont soigneusement épilés, mais l’ensemble de l’appareil génital est moins développé que chez la Française. La vulve et le vagin sont sensiblement plus étroits et surtout moins profonds.

Chez la femme ou fille pubère, les muqueuses vulvaire et vaginale sont généralement le siège de cette affection désagréable, désignée sous le nom de flueurs blanches, et qui contribue, par le relâchement qu’elle amène dans les tissus, à la dilatation des organes. Aussi, malgré la disproportion, le coït entre une jeune Annamite et un Européen adulte s’opère sans trop de douleur, généralement pour la première. Il est à remarquer que la Congaï, déjà femme faite, a toujours le clitoris fort peu développé, ainsi que les petites lèvres qui dépassent rarement les grandes.

Chez les prostituées des maisons publiques qui ont de fréquents rapports avec les Européens, l’entrée de la vulve et du vagin est fortement agrandie. Cependant, en général, celui-ci reste placé très haut, et la profondeur moyenne du conduit vaginal ne dépasse pas huit à dix centimètres. Il en résulte que les pénis d’une longueur supérieure à la moyenne occasionnent quelquefois une inflammation de l’utérus, par le choc répété du gland contre le museau de tanche. J’ai soigné, pour cette affection, plusieurs femmes qui m’ont avoué la devoir à cette cause.