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plus lourd en jouant de la lyre. D’autres disent que les pierres du mur de circonvallation s'arrangèrent d'elles-mêmes aux accents mélodieux du chantre. — Zéthus épousa Thébé, fille d’Asopus. — Il fut enterré à Thèbes ou à Tithorée) avec son frère. Quand le soleil entrait dans le signe du taureau, les abitants de Tithorée s’efforçaient d’enlever la terre du tumulus des Dioscures thébains, ils croyaient qu'en la répandant sur le tombeau d'Antiope, leur pays en devenait plus fertile. Aussi les Thébains faisaient-ils bonne garde autour du monument. — Zéthus, transporté au ciel, y brille parmi les constellations, sous la figure d'un homme qui tient une ceinture.

ZEUMICHIUS. Surnom de Chrysaor.

ZEUS. 1. Nom grec de Jupiter. — 2. Zeus Catachthonios. Pluton.

ZEUXIDIA. Surnom sous lequel Apis bâtit un temple à Junon, en mémoire de ce qu'il avait attelé des bœufs à la charrue pour labourer.

ZEUXIPPE (ZEUXIPPÉ) 1. Naïade, sœur de Pasithée. On la donne comme fille de l’Eridan. Elle épousa Pandion, et en eut Progné, Philomèle, Érechthée et Butès. Selon d’autres, ce dernier avait pour père Téléon, Amycus ou Neptune. — 2. Fille de Lamédon ; épousa Sicyon et en eut Chthonophyle.

ZEUXIPPE (ZEUXIPPOS). Roi de Sicyone, fils d’Apollon et de la nymphe Syllia.

ZEUXO. Océanide.

ZERALL. Dieu Scandinave, fils d’Heimdall et frère d’Asl et de Fadir. Chacun des trois frères fut père d’un fils, qui donna à son tour naissance à douze enfants : les douze fils d’Isri, fils de Fadir, furent la tige de la caste noble ; ceux de Karl, fils d’Asl, donnèrent naissance à la caste libre ; des derniers, fils d’At, fils de Zhrall, sortit la caste esclave.

ZIAT. Génie de la mythologie slave ; protégeait les enfants.

ZIZILIA. Déesse de l’amour et de la fécondité chez les Slaves.

ZNITCE. Le soleil, dans la religion slave. On entretenait un feu éternel en son honneur et on lui offrait der sacrifices humains.

ZODIAQUE. Espace du ciel que le soleil parcourt durant l’année, et qui est divisé en douze parties, où sont douze constellations qu’on nomme signes du zodiaque, et dont voici les noms : le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, l’Ecrevisse, le Lion, la Vierge, la Balance, le Scorpion, le Sagittaire, le Capricome, le Verseau, et les Poissons.

ZOETÉE (ZOÉTEUS). Fils de Tricolonas ; fonda en Arcadie une ville qui garda son nom.

ZOLSTOÏA-BABA. Voy. Slata-Bara

ZOOGONOI. Surnom de diverses divinités, par exemple de Jupiter, en tant que présidant à la conservation de la vie de tous les animaux. On leur attribuait le pouvoir de la prolonger.

ZOROASTRE. Réformateur mythique du Mazdéisme. On ne sait rien de certain sur sa


vie. Les savants ont en vain essayé jusqu’à présent de déterminer l’époque à laquelle il a vécu. Son existence même est contestée. Ce qui est hors de doute, c’est que son nom se rattache à une refonte importante de la religion des antiques habitants de l’Ariane, refonte qui parait avoir eu pour but de substituer au culte de Hom celui d’Ormuzd, et opéra une scission complète entre les systèmes religieux hindous et ariens, primitivement identiques. Nous avons rapporté à l’article Ormuzd les principaux traits de la doctrine attribuée à Zoroastre ; il nous reste à donner ici le résumé des légendes qui le concernent, en avertissant que, tirées des poèmes persans du moyen âge, elles méritent peu de confiance et ne sont qu’un écho très-infidèle des anciennes traditions. Suivant ces légendes, Zoroastre (en zend Zérétochtro, astre d’or) était fils de Poroschasp et de Dogdhu. Avant sa naissance, un devin prédit la haute destinée qui l’attendait. Lui-même confirma cette prédiction en venant au monde : il ne coûta aucune douleur à sa mère, et apparut le sourire sur les lèvres, pendant que le palais de Poroschasp brillait d’une lumière éclatante. Les magiciens, ennemis du vrai culte, essayèrent en vain de le faire périr, et l’exposèrent dans la campagne, sur un bûcher ; les flammes s’éteignirent, les loups vinrent le défendre et deux brebis lui présentèrent leurs mamelles. Il fut ainsi jusqu’à quinze ans en proie aux attaques de ses ennemis, sans jamais succomber, et s’acquit une grande réputation de sagesse, de générosité et de bienfaisance. Comme tous les réformateurs orientaux, on le voit tantôt au milieu des populations, prodiguant les consolations aux affligés, et aidant les indigents, tantôt possédé d’un pressant besoin de se recueillir en lui-même, chercher le désert et y vivre seul avec Dieu. Une tradition, qui n’est sans doute qu’une réminiscence de celle de l’Évangile, le montre traversant un fleuve à pied, sans enfoncer dans ses eaux. Après diverses pérégrinations, il partit un jour pour un pays semblable au Paradis, d’où Bahman le transporta jusqu’au pied du trône d’Ormuzd, qui lui révèla sa loi et jusqu’aux moindres détails de son culte. Zoroastre, ayant reçu, avec le Zend-Avesta, l’ordre de se rendre auprès de Goustasp pour le convertir, dissipa une nouvelle coalition des magiciens par la seule lecture d’un chapitre du livre sacré. Il se dirigea ensuite vers le palais du monarque, et s’introduisit par le sommet de la voûte au milieu de sa cour. Après avoir en vain confondu tous les sages de l’empire, il dut opérer divers miracles pour toucher le cœur endurci de Goustasp. Il se fit arroser d’airain fondu, mania du feu sans se brûler, et, enfin, planta auprès du palais un cyprès qui atteignit en quelques Jours des dimensions énormes. Alors Goustasp se convertit. Cédant cependant aux suggestions des ennemis du prophète, Il le fit jeter en prison. Zoroastre se justifia d’une ma-