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Gardes que sois trouvé parjure ;
Car le menteur est mécréu,
Et quant vray il dit, il n’est cru.
Ne soyes decepveur de femmes,
Honore-les, ne les diffames,
Suffise toy d’en aimer une.
Et ne prends coinlance[1] à chascune.
N’ayes en dédain nul chastoy :
Ne desprises moindre que toy ;
Car il est de tels mal-vestus,
Où plus qu’en toy a de vertus.
Ne rapporte parole aulcune,
De quoi il pust sourdre rancune ;
Ton ami rappaise en son ire[2],
Se tu peux par doulcement dire.
Se es par fortune desmis
D’office, et à povreté mis,
Pense qu’on se meurt en peu d’heure,
Et qu’au ciel est uostre demeure.
Se tu sais que l’on te diffame
Sans cause, et que tu ayes blasme.