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Tous les genres sont desservis avec succès par des femmes : madame de Villedieu égale Benserade pour les madrigaux ; madame d’Aulnoy ose faire des contes de fées après Perrault ; Ninon de Lenclos éparpille ses lettres et ses amours : madame de La Fayette lutte d’esprit avec Hamilton, le charmant historiographe du chevalier de Grammont ; madame Guyon, illuminée par les feux de l’amour divin, semble écrire sous l’inspiration de Fénelon ; madame Dacier traduit et commente Homère ; les femmes font des livres partout et sur tout : mademoiselle de La Vallière, dans son cloître des Carmélites, recueille les pieuses rêveries de Sœur de la miséricorde.

Là commence, au signal de Saint-Évremont et de Bussy-Rabutin, ce delDordement épistolaire qui entraîne madame de Sévigné, madame de Grignan, madame de Maintenon, madame des Ursins et tant d’autres, jusqu’à mademoiselle de Lespinasse, jusqu’au roman par lettres de mesdames de Riccoboni et de Souza. Madame de Sévigné,