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Stances à ma fille.


Ma chère enfant, viens, écoute ta mère,
De ses leçons garde le souvenir ;
De la raison si le flambeau t’éclaire,
Tu fixeras ton sort pour l’avenir.

Que la pudeur soit ta seule parure,
Redoute l’art et la frivolité ;
La vérité convient à la nature,
Le talent seul ajoute à la beauté.

Quand le matin tu vois briller la rose.
Songe qu’au soir elle n’existe plus ;
Un seul moment de la beauté dispose,
On est toujours belle avec des vertus.

Si le malheur te suit dans ta carrière,
Arme ton cœur d’une noble fierté ;
On est timide alors qu’on désespère ;
Un front serein brave l’adversité.

Mais si le ciel t’accordait l’opulence,