A la fin de l’année dernière, M. Auguste Fontaine, qui
faisait imprimer un nouveau Catalogue de sa Librairie, dans
lequel devait figurer une collection presque complète des
ouvrages de Restif de la Bretonne, eut l’idée d’y ajouter
quelques extraits de la Bibliographie spéciale que je publie aujourd’hui ; il me pria, aussi, de lui laisser copier
un paragraphe de la préface que j’avais déjà écrite pour
mon ouvrage, et ce paragraphe fut placé, dans son Catalogue, comme un avant-propos, en tête de la description
des œuvres de Restif.
On nous permettra de reproduire ce paragraphe, qui répond sommairement à bien des questions, à bien des critiques, et qui fut approuvé par tous les vrais amis des livres. Ce n’est pas une apologie aveugle et exagérée du singulier auteur, qui a été simultanément trop admiré et trop dédaigné, trop critiqué et trop loué ; c’est plutôt une sorte de réhabilitation de ses ouvrages, qui sont la plupart peu connus et qui, en devenant rares et chers, n’ont pas encore été appréciés à leur valeur.
« Il faut être bien prévenu ou bien ignorant, disions-nous dans cette préface, pour vouloir confondre les ouvrages de Restif de la Bretonne avec ce qu’on appelle, à juste titre, de mauvais livres, avec ces ouvrages dangereux