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Article 4

Les cheiks de tous les villages doivent apposer les scellés sur tous les biens de mamelouks et veiller à ce que rien n’en soit perdu.

Article 5

Les cheiks, les ulémas, les cadis, les imams conserveront leurs fonctions; chaque habitant rester tranquille chez lui, et les prières continueront dans les mosquées comme à l’ordinaire. Tous les Egyptiens remercieront Dieu de la destruction des mamelouks en criant : Gloire au Sultan ottoman, gloire à l’armée française ! Malédiction aux mamelouks et bonheur au peuple de l’Egypte !


Fait au quartier général à Alexandrie le 13 messidor (1er juillet 1798) an VI de la République française, ou fin Moharran, an 1213 de l’Hégire.


Le vendredi 22, on apprit l’arrivée des Français du côté de Fouah et de Rahmaniah. Mois de Safar.

Le dimanche, P’" Safar, les nouvelles arrivées apprirent que le vendredi, 29 Moharram, une rencontre avait eu lieu entre l’armée égyptienne et l’armée française et qu^après une heure de comhat, Mourad et les siens avaient pris la fuite. C’était une simple escarmouche et le nomhre des morts des deux côtés fut insignifiant. Cependant le bateau de Mourad bej fut brûlé dans ce petit combat : Dieu voulut qu’une voile prît feu et qu’une étincelle tombât sur la poudre. Il se produisit une explosion terrible qui projeta en l’air tous les matelots avec leur chef Khalil el Kourdi. Le bateau brûla entièrement. Khalil el Kourdi se conduisit remarquablement dans cette bataille.

^^oyant cela, Mourad bej fut saisi d’une grande frayeur ; il prit la fuite en laissant sur le champ de bataille tous les