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CHAPITRE VI

LA GÉOMÉTRIE LINÉAIRE DANS LE MÉCANISME DU TOUCHER


La vue mentale dans le toucher.

Nous voyons mentalement avec nos doigts pendant que nous touchons un objet. Mais cette vue mentale s’établit à travers des centaines, des milliers d’organes minuscules que nous orientons automatiquement, qu’il s’agisse d’un toucher artistique ou d’un toucher simple. C’est parce que cet automatisme est perfectible par la cérébralisation des attitudes et des mouvements dont nous venons d’exposer sommairement les principes, que le toucher musical est destiné à devenir une science.

Après avoir démontré, au début de cet ouvrage, comment : 1o l’espace est rendu divisible sous l’influence du calcul proportionnel de la forme et de la durée des mouvements exécutés, nous avons démontré comment : 2o l’espace délimité par la structure de la main est rendu divisible sous l’influence des calculs proportionnels provoqués par les rapports des sensations d’attitudes et des mouvements ; il nous reste à démontrer comment : 3o l’espace des surfaces linéaires de nos pulpes[1] est rendu divisible.

  1. Marie Jaëll, le Mécanisme du toucher, 1897.