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Art. 3.

Indépendamment de la faculté qu'ont les membres des conseils administratifs ci-dessus désignés d'assister, à titre individuel, aux opérations de l'inventaire, ces conseils peuvent s'y faire représenter par un ou plusieurs délégués pris parmi leurs membres.

En outre, les bureaux des marguilliers peuvent se faire représenter par un ou plusieurs des autres membres du conseil de fabrique et les consistoires israélites par le commissaire administrateur ou par un ou plusieurs membres des commissions administratives, prévus par l'article 21 de l'ordonnance du 25 mai 1844.

Les archevêques et évêques peuvent se faire représenter par un membre du conseil de fabrique.

Art. 4.

Dans le cas où aucun des représentants d'un établissement ne se rend à la convocation, il est passé outre par l'agent des domaines, qui procède alors en présence de deux témoins.

Si l'agent rencontre un obstacle dans l'accomplissement de sa mission, il le constate et en réfère immédiatement, par l'intermédiaire du directeur, au préfet qui prescrit les mesures nécessaires.

Art. 5.

L'inventaire est établi, tous les droits et moyens des parties réservés.

Il est rédigé en simple minute et sur papier non timbré.

Il contient notamment :

1° Les noms, qualités et demeures des comparants ;

2° L'indication des lieux où l'inventaire est fait ;

3° La description et l'estimation de tous les biens mobiliers et immobiliers inventoriés ;

4° L'indication des deniers et valeurs en caisse ;

5° La déclaration des titres actifs et passifs ;

6° La déclaration par les représentants de l'établissement, lors de la clôture des opérations, qu'à leur connaissance il n'existe pas d'autres biens susceptibles d'être portés à l'inventaire ou la mention du refus de cette déclaration.

Les dires et protestations des intéressés, au cours des opérations, y sont consignés.

Art. 6.

La partie descriptive et estimative de l'inventaire est divisée en deux chapitres :

Le premier comprend les biens de toute nature qui appartiennent à l'établissement. S'ils proviennent de l'Etat, mention est faite de cette origine ainsi que des fondations pieuses qui les grèvent et de la date de ces fondations. S'ils ont une autre provenance, l'inventaire indique les affectations de toute espèce dont ils peuvent être grevés.

Le second chapitre est relatif aux biens de toute nature appartenant à l'Etat, au département ou à la commune et dont l'établissement n'a que la jouissance.

Art. 7.

Après lecture, l'inventaire est revêtu de la signature de l'agent des domaines et de celle des comparants ou des témoins. En cas de refus de signature, il en est fait mention.

Art. 8.

Aussitôt après la clôture des opérations, l'inventaire est adressé, par l'intermédiaire du directeur, au préfet pour être déposé dans les archives de la préfecture. Une copie conforme en est délivrée, sans frais, par les soins du préfet, au représentant légal de l'établissement, sans préjudice du droit des intéressés d'en prendre communication sur place et d'en obtenir une expédition dans les conditions du tarif légal.

Art. 9.

Au cas où, après la clôture de l'inventaire, des biens qui n'y ont pas été portés viennent à être découverts, il est dressé un supplément d'inventaire.

Art. 10.

Les autres mesures propres à assurer l'application de la loi du 9 décembre 1905, notamment en ce qui concerne l'attribution des biens, seront déterminées par des règlements d'administration publique ultérieurs.

Art. 11.

Le ministre de l'instruction publique, des beaux-arts et des cultes, le ministre des finances et le ministre de l'intérieur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel et inséré au Bulletin des lois.

Fait à Paris, le 29 décembre 1905.

ÉMILE LOUBET.

Par le Président de la République :

Le ministre de l'instruction publique,
des beaux-arts et des cultes,
BIENVENU MARTIN.
Le ministre des finances,
P. MERLOU.
Le ministre de l'intérieur,
F. DUBIEF.




Ministère du commerce, de l'industrie, des postes et des télégraphes.




Par décret en date du 29 décembre 1905, rendu sur le rapport du ministre du commerce, de l'industrie, des postes et des télégraphes, M. Drouhin (François-Armand-Loïs) est nommé agent de change, courtier interprète et conducteur de navires à Toulon (Var), en remplacement de M. Drageon (Jacques-Marie-Auguste), démissionnaire.




Ministère de la guerre.




Légion d'honneur. — Par décret du Président de la République en date du 30 décembre 1905, rendu sur la proposition du ministre de la guerre, vu la déclaration du conseil de l'ordre de la Légion d'honneur en date du 29 du même mois, portant que les nominations du présent décret sont faites en conformité des lois, décrets et règlements en vigueur, ont été élevés à la dignité de grand-officier dans la Légion d'honneur, MM. :

ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL. Decharme, général de division ; 48 ans de services, 4 campagnes. Commandeur du 25 décembre 1899.
— Roux, général de division, commandant la division d'occupation de Tunisie ; 46 ans de services, 13 campagnes, 1 blessure. Commandeur du 30 décembre 1902.
— Bertrand, général de division disponible ; 41 ans de services, 34 campagnes. Commandeur du 11 juillet 1902.
— Palle, général de brigade ; 45 ans de services, 11 campagnes, 1 blessure, 1 citation. Commandeur du 30 décembre 1895.
— Guillet, général de brigade, commandant la 2e brigade d'infanterie d'Algérie ; 43 de services, 42 campagnes. Commandeur du 30 décembre 1902.
— De Lacroix, général de division, gouverneur militaire de Lyon, commandant le 14e corps d'armée ; 41 ans de services, 11 campagnes. Commandeur du 29 décembre 1900.
Troupes coloniales.
ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL. Pennequin, général de division, commandant la division de Cochinchine ; 37 ans de services, 25 campagnes, 1 blessure. Commandeur du 13 juin 1900.




ÉTAT-MAJOR GÉNÉRAL. Privat, général de division, commandant la 32e division d'infanterie et les subdivisions de Narbonne, de Perpignan, de Carcassonne et d'Albi (16e corps d'armée) ; 43 ans de services, 11 campagnes. Officier du 10 juillet 1899.
— Durand (Léon-Charles-Eugène), général de division, commandant la 25e division d'infanterie et les subdivisions d'Aurillac, du Puy, de Saint-Etienne et de Montbrison (13e corps d'armée) , 32 ans de services, 3 campagnes, 1 citation. Officier du 22 octobre 1888.
— Brun, général de division, chef d'état-major général de l'armée ; 40 ans de services, 1 campagne. Officier du 16 avril 1898.
— Joly, général de division, commandant le génie du gouvernement militaire de Paris, président de la commission consultative de télégraphie militaire et de la commission d'aérostation militaire, membre de la commission mixte des travaux publics, membre du comité technique du génie et du comité consultatif des poudres et salpêtres ; 43 ans de services, 2 campagnes, 2 citations. Officier du 8 juillet 1889.
— Amourel, général de division, membres des comités techniques de l'artillerie et de santé, président de la commission des écoles militaires ; 40 ans de services, 7 campagnes. Officier du 11 juillet 1900.
— Gillain, général de division, commandant la 1re division de cavalerie ; 38 ans de services, 15 campagnes, 1 blessure. Officier du 11 juillet 1900.
— Nicolas (Jacques), général de brigade, directeur du génie à Paris, membre du comité technique du génie ; 45 ans de services, 7 campagnes. Officier du 29 décembre 1896.
— Heimburger, général de brigade, commandant la 27e brigade d'infanterie et les subdivisions de région de Bourg et de Belley (7e corps d'armée) ; 43 ans de services, 4 campagnes. Officier du 9 juillet 1895.
— Priou, général de brigade, commandant l'artillerie du 14e corps d'armée ; 41 ans de services, 1 campagne, 2 citations. Officier du 29 décembre 1898.
— Soyer (Albert), général de brigade, commandant la 25e brigade d'infanterie et la subdivision de région de Lons-le-Saunier (7e corps d'armée) ; 43 ans de services, 5 campagnes. Officier du 10 juillet 1899.
— Orcel, général de brigade, commandant l'artillerie du 11e corps d'armée ; 44 ans de services, 2 campagnes. Officier du 11 juilet 1898.
— De Moulins-Rochefort, général de brigade, commandant la 22e brigade d'infanterie (20e corps d'armée) ; 41 ans de services, 1 campagne. Officier du 27 décembre 1893.

{{AN|— Robiquet, général de brigade, commandant la 41e brigade d'infanterie et les