Page:JJ Moret - Louis Aubery, fondateur des Ecoles charitables de Moulins, 1682-1730, 1893.djvu/80

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

parce qu’il possède en lui, d’une manière excellente, toutes sortes de perfections et que ses perfections sont sans bornes.

Voilà, mes enfants, mes trois propositions avec les trois réponses. Il faut vous expliquer mot à mot ce que vous répondrez.

Quand je vous demanderai : qu’est-ce que Dieu ? J’ai dit que vous me répondrez : Monsieur, Dieu est un esprit etc. Il faut vous expliquer ce mot. Dieu, mes enfants, comprend tout ce que l’on peut dire et penser de bon, d’utile, d’agréable ; toute la bonté, la puissance, la justice est dans Dieu ; c’est en ce mot de Dieu, qu’est renfermé la source de la vraie joie ; plusieurs saints, en le prononçant, étaient embrasés d’un si grand amour, qu’ils en étoient hors d’eux-mêmes ; et plusieurs autres choses qu’on pourra leur dire. On recommence done la proposition en disant : qu’est-ce que Dieu ? Et on dit la réponse : Dieu est un esprit infiniment parfait qui a créé toutes choses. On passe ensuite à la seconde proposition, puis à la troisième. Il faut leur expliquer bien nettement ces trois propositions, après en avoir interrogé à mesure qu’on les explique. On finit le catéchisme, en tirant les fruits sans faire répéter ; ce ne doit être que le lendemain qu’on fait répéter ces trois dernières propositions.

Manière d’interroger les enfants.

Les maîtres interrogeront trois ou quatre des plus savants les premiers ; cela aide beaucoup aux autres à mieux répondre, et ils ont confusion de voir que les premiers ont bien répondu, cela leur donne de l’émulation ; des plus savants on va aux médiocres, et de ceux-là aux ignorants. Il faut prendre garde de ne pas interroger tout de suite ceux qui sont les uns auprès des autres, mais il faut interroger ceux qui sont aux quatre coins de l’école ou du