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Remède aux indocilités et endurcissements des enfants.

Quand quelque écolier ne se corrige pas, par les trois coups de fouet du châtiment ordinaire, il ne faut pas pour cela lui en donner davantage à la fois ; mais il faut, dans l’école suivante, lui recommencer le même châtiment, en lui faisant connoître qu’on recommencera toujours, jusqu’à ce qu’il se soit corrigé. L’expérience a fait voir, que, par cette manière, sans s’opiniâtrer, on réduisait les plus vicieux. Il ne faut exempter personne du châtiment, quand il se trouvera avoir manqué aux règles de l’école, parce qu’en châtiant les plus sages sans rémission, cela retient les autres dans leur devoir.

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Voici les cas où ordinairement les enfants doivent être punis :

1o S’ils viennent tard. 2o S’ils viennent sans être peignés, et leurs habits, quoique mauvais, mal ajustés, par exemple sans être boutonnés, sans jarretières, et qu’ils se gratassent pendant les prières ou pendant la sainte messe, etc. 3o Quand ils demandent, pendant l’école, d’aller à leurs nécessités, afin de les obliger d’y pourvoir avant que d’entrer, à moins que ce ne fût pour quelque infirmité ; cela se pratique à présent sans inconvénient, et auparavant les enfants sortaient sans cesse. 4o Ceux que l’on trouve ne pas suivre la leçon qui se dit dans sa bande. 5o Si on en surprend quelqu’un causant, ou soufflant les mots, les lettres ou syllabes à ses compagnons. 6o S’il s’en trouve qui aient jeté des pierres, ou qui en aient pris pour les jeter, ou bien qui aient porté quelque bâton pour se défendre ou faire le méchant. 7o Ceux qui, hors de l’école, se sont