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STA-STA

STAIND, repasser le linge, v. a. faire passer dessus un fer échauffé. — Étendre, v. a. déployer en long et en large ; allonger, élargir, donner plus de surface ; agrandir. — Allonger, v. a. rendre ou faire paraître plus long, faire durer davantage ; allonger un coup, le porter en allongeant le bras. — on bress et rakrampi l’ôd, allonger un bras et raccourcir l’autre sur la poitrine ; demander l’’aumône.

STAINDEG, repassage, s. m. action de repasser ; repassage du linge. — Flaccidité d’un nerf, s. f. état des fibres relâchées sans ressort ; relàchement. — Relâchement, s. m. diminution de tension, de raideur, d’une corde, d’un ressort, des muscles. — Diffusion, s. f. action de ce qui se détend, se relâche ; ses effets.

STAINDOU, étendu, e, adj. quia une dimension en longueur, largeur et profondeur, ou l’une ou deux de ces trois dimensions ; superficie.

STAINDRESS, noquette, s. f. lingère qui repasse le linge blanchi. — Repasseuse, s. f. ouvrière qui repasse le linge blanchi.

STAINÉ, étamer, v. a. enduire d’étain fondu le cuivre, le fer, etc. ; mettre l’étain dans l’intérieur d’un vase. — fiair, fer-blanc, s. m. fer en lame recouvert d’étain.

STAINEG, étamage, s. m. action d’étamer, ses effets ; éclat de ce qui est étamé ; c’est aux Gaulois que Pline attribue l’invention de l’art d’étamer le cuivre.

STAINEU, étameur ou étainier, s. m. celui qui étame.

STAINNRAIE, vaisselle, s. f. ce qui sert à l’usage ordinaire de la table, comme plat, assiette en étain.

STAIR, ne pas sourciller, v. a. rester muet, immobile. — Se taire, v. pers. garder le silence, ne pas faire du bruit.

STAKNÉ, s’encrasser, v. pers. se remplir de crasse, de rouille ; se rouiller.

STAL, étale, adj. étang, mer étale qui ne monte, ne baisse, ne varie. — Coi, coite, adj. tranquille, calme, paisible, silencieux ; être en repos, en cessation de mouvement, d’agitation, de travail, d’occupation. — Stable, adj. qui est dans une situation ferme, permanente, assurée, durable. — Permanent, e, adj. stable, durable. — Immuable, adj. qui ne change pas de nature ; impermutable, qu’on ne peut changer.

STALON, pied du roquetin, de l’espolin, où se fiche le devidoir. — Baliveau, s. m. jeune arbre qu’on laisse à la coupe d’un taillis, jeune chêne dans le bois. — Pied du ficellier, s. m. pied du devidoir pour la ficelle.

STALONÉ, balivage, s. m. choix, compte, marque de baliveaux à conserver avant la coupe du bois.

STAMB, estampe, s. m. pièce d’acier profilée sur sa largeur, dont on se sert pour mouler à chaud à grands coups de marteau. — Suage, s. m. petite enclume de chaudronnier qui sert à faire les bordures. — Étampe, s. m. poinçon petit et carré ayant à sa base un trou fait en callotte ; il sert aux cloutiers à former la tête des cloux. — Emboutissoir, s. m. plaque dont les orfèvres se servent pour emboutir. — Fonçoir, s. m. outil en forme de chasse pour enfoncer le fer, le cuivre et le ferblanc. — Estampille, s. f. sorte de timbre, de seing, avec la signature ; outil, bureau, commis pour estampiller. — à r’sor, goulue, s. f. sorte de tenaille dont les mâchoires ont l’intérieur concave. — du fiair du gvo, poinçon, s. m. marteau grossier du maréchal-ferrant, dont un côté est en pointe pour trouer, filer, estamper le fer à cheval. — du seli, renette, s. f. outil de sellier, bourrelier qui trace sur les courrois en entamant la superficie du cuir.

STAMENN, étamine, s. f. étoffe de laine claire, de fil de lin pour passer les poudres, les liqueurs, le fromage mou, etc.

STAMINAI, estaminet, s. m. tabagie, assemblée de buveurs et de fumeurs ; son local. — Tabagie, s f. lieu public où l’on fume. — Cabaret, s. m. taverne, maison où l’on donne à boire du vin, de la bière et à manger pour de l’argent.

STAMINI, crèche, s. f. mangeoire de bœufs, bâtis en bois et auge en pierre.

STAMPAI, ricochet, s. m. bond d’une pierre plate jetée horizontalement sur l’eau ; petit pieu eflilé qu’on jette en terre molle.

STAMPÉ, reprocher, v. a. objecter une chose pour faire honte ; rappeler avec reproche d’ingratitude un service rendu, etc. — Estamper, v. a. faire une empreinte d’une matière dure et gravée sur une molle ; creuser, t. de maréchal, percer les trous d’un fer à cheval ; t. d’orfévrerie, former les cullerons à nu. — Estampiller, v. a. marquer avec une estampille. — Étamper, v. a. percer des trous dans un fer à cheval ; étamper la tête d’un clou, caboche ; river un clou, t. de métiers.

STAMPEG, étampure, s. f. trou du fer à cheval.

STAMPEU, étampeur, estampilleur, s. m. qui estampille, qui étampille.

STANFLIG, étanfiche, s. f. hauteur de lits de pierres dans une muraille. — Trumeau, s. m. partie du mur de face entre deux croisées et qui part du fond, les sommiers de plates-bandes. — du figness, menceau, s. m. et les croisillons, le montant et traverse en fer qui servent à séparer les jours et les guichets ; faux menceaux, ceux qui s’ouvrent avec le guichet.

STANG, duit, s. m. chaussée de cailloux et de pieux en travers d’une rivière pour la pêche. — Épis, s. m. pl. jetée de pierres, broussailles et fascines pour arrêter le ravage des eaux. — Avaloire, s. f. digue sur une rivière pour prendre des poissons. — Digue, s. f. chaussée, amas de terre, de bois, de pierres, pour contenir l’eau, le flot. — Étanchement, s. m. action d’étancher, d’arrêter l’écoulement des liquides, des fluides. — Corroi, s. m. terre glaise dont on entoure un écoulement d’eau quelconque pour empêcher l’infiltration et la perte des eaux. — Empalement, s. m. ou empellement, canal formé par une pale ou polée pour retenir ou laisser couler l’eau ; petite vanne. — Batardeau, s. m. c’est un barrage de pieux, de traverses, de pales, de planches que l’on garnit de terre glaise pour arrêter les eaux pendant un travail pour lequel elles feraient obstacle.

STANG-BOU, bugrande, s. f. arrête-bœuf, plante antiscorbutique, à épines, est véné-