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SRU-STA

SREKONFORTÉ, se réconforter, v. pers. se consoler, se fortifier ; se conforter l’estomac.

SREKOREGI, se corriger, v. pers. se rencourager ; se redonner du courage.

SREKRESTÉ, lever la crête, s. f. s’enorgueillir, s’en faire accroire ; se montrer avec hardiesse.

SRETSERÉ, se chambrer dans une chambre, v. pers.

SRISKÉ, se risquer, v. pers. s’exposer à des risques, des dangers ; se hasarder.

SROLÉ, se rouler par terre, v. pers. se vautrer dans la boue, dans la fange.

SROUVI, s’oublier, v. pers. se méconnaître, manquer de respect à son devoir, devenir fier, vain, présomptueux ; négliger ses intérêts ou l’occasion ; sauter, omettre en parlant ou en transcrivant. — Faillir, v. n. se tromper ; errer, se méprendre, se tromper ; être dans l’erreur. — Se méprendre, v. pers. se tromper, se mécompter ; prendre une chose pour une autre. — Se blouser, v. pers. se tromper, se méprendre.

SRUGJÔND, se cicatriser, v. pers. pron. se former en cicatrice, commencer à se joindre ; se fermer, parlant des lèvres d’une plaie. — Se rejoindre, v. pron. se rassembler, se joindre de nouveau ; se rejointoyer. — Coïtion, s. f. jonction de plusieurs personnes pour une même action.

SRUKEUSE, se recoudre, v. pron. coudre ce qui est décousu.

SRULECHI, se délecter, v. pers. prendre beaucoup de plaisir à ; s’en lécher les doigts, passer la langue sur.

SRULEVÉ, se relever, v. pers. se lever après être tombé, après s’être couché ; se lever de nouveau ; se remettre, se rétablir. — Se relayer, v. récip. travailler alternativement ; les gardes, les valets, les ouvriers se relaient. — d’maladeie, être en convalescence ; se rétablir insensiblement.

SRUMARIÉ, se remarier, v. pers. passer à des nouvelles noces. — au gjeu, jouer à coup faillir en remplaçant celui qui perd.

SRUMÉMORÉ, se renfermer en soi, v. pers. se recueillir. — Se commémorer, v. pers. avoir mémoire d’une chose, se souvenir de.

SRUMERSI, se remercier, v. pers. refuser ; abdiquer, abandonner volontairement une place, dignité, etc.

SRUMETT, se dépiquer, v. récip. pers. ôter la pique, la fâcherie. — Se défâcher, v. pers. s’apaiser après la colère.

SRUMOUWÉ, se mouvoir, v. pers. remuer, s’agiter ; occasionner un déplacement dans toutes les parties de son corps. — Agir, v. n. faire quelque chose ; être en action ; opérer, produire une impression.

SRUNAUKI, se lasser, v. pron. s’affaiblir par la peine ; s’ennuyer.

SRUNETI, se laver, v. pers. dans l’eau ou avec de l’eau de savon, de potasse, de javelle, etc.

SRUNOÏ, se rétracter, v. pers. se dédire ; revenir sur ce que l’on a dit ou fait, détruire ce que l’on avait avancé. — Chanter la palinodie, s. f. se rétracter surtout ce que l’on a dit du mal ; rétractation.

SRUPAINTI, se répentir, v. pers. avoir une véritable douleur, un véritable regret de, etc. ; s’en mordre les pouces, se repentir.

SRUPAURLÉ, riposter d’une ou par une injure un coup ; repousser.

SRUSERÉ, se resserrer, v. pers. devenir moins étendu, plus intense, retrancher de sa dépense. — Se rejoindre, v. pron. se rassembler, se joindre de nouveau.

SRUSOFNI, se recorder, v. pers. se rappeler ce qu’on a à faire ou à dire. — S’aviser, v. pers. songer, s’ingérer, avoir l’idée, l’intention, se mettre une chose dans l’esprit. — Se ressouvenir, v. pers. se rappeler, se remettre dans la mémoire ; considérer, réfléchir, faire attention.

SRUTIRÉ, se retirer, v. pers. s’en aller, se retirer dans ; s’éloigner, se réfugier dans ; se resseler, se retirer chez soi.

SRUTOURNÉ, se retourner, v. pers. se tourner dans un autre sens, prendre d’autres mesures ; s’en retourner, s’en aller. — Faire volte face, s. f. tourner visage à l’ennemi qui poursuit, tourner tout-à-coup. — Se convertir, v. pers. pron. changer de croyance ; se retourner, prendre une autre religion.

SRUVAINGI, se rebecquer, v. pers. rebiffer, regimber, montrer le bec. — Rebuter, v. a. rejeter avec rudesse ; résister, s’opposer avec force, se débattre.

SRUWINÉ, se ruiner, v. pers. tomber en ruine, causer sa ruine. — à promett, et s’ravu au ré d’né, se ruiner en promettant monts et merveilles, et rétablir ses affaires en n’accordant rien.

SSAINTI, se tâter, v. pers. s’examiner, se souder ; être trop attentif à sa santé.

SSAIWTÉ, s’esquiver, v. a. éviter adroitement le coup, le choc ; s’esquiver, fuir adroitement un coup, un embarras.

SSAUVÉ, s’éclipser, v. pron. s’absenter, disparaître ; esquiver, fuir adroitement un coup, un embarras. — Se sauver, v. pers. s’échapper, se sauver du péril ; fuir, se retirer dans un lieu sûr ; s’en aller, se dédommager d’une perte, se sauver sur la quantité des choses vendues ; faire son prétendu salut ; se sauver, s’évader ; plier bagage, déloger furtivement ; s’enfuir ; prendre, enfiler la venelle ; fuir. — à gvo, s’abéquiter, v. a. s’enfuir à cheval.

SSÔLÉ, s’enivrer, v. pers. se souler ; s’enivrer, jouir avec excès, se gorger.

SSOVNI, se souvenir, v. pers. avoir mémoire de, que ; garder la mémoire d’un bienfait, etc., le ressentiment d’une injure.

SSÛR, se suivre, p. pers. cela se suit, a de la suite ; se succéder l’un à l’autre, venir et revenir l’un après l’autre ; s’entre-suivre, se suivre. — so les talon, emboîter le pas, marcher, serrer les uns après les autres ; poser le pied dans la trace de chef de file est de rigueur dans la troupe.

STAIN, étaim, s. m. la partie la plus fine de la laine cardée ; son fil. — Claire soudure, s. f. sorte d’étain. — Étain, s. m. métal blanc très-fusible ; étain d’antimoine, préparation de ce dernier métal qui le fait ressembler à l’étain ; étain gris ou de glace ; bismuth, métal blanc comme l’argent, c’est le plus léger des métaux ; les mines d’étain ne sont pas fort communes ; il était déjà connu dans la Palestine du temps de Moïse.