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ma méthode.

n’ont jamais mis une épée à la main, attendu qu’ils partent aussi bien sur la pointe qu’à côté et qu’ils s’enferrent euxmêmes ; car j’ai toujours remarqué, dans les nombreux duels que j’ai dirigés, que celui qui ne savait rien faire allongeait le bras instinctivement, car, ne sachant ni attaquer ni parer, il faisait ainsi le mouvement le plus naturel.

Ne compliquez donc pas la leçon ; car vous fatiguez ainsi l’intelligence de votre élève, et vous le dégoûtez bientôt de l’escrime. Enseignez-lui plutôt des mouvements simples qu’il saisisse facilement, et qu’il puisse faire avec tous les tireurs, et, de votre côté, travaillez d’arrache-pied de façon à vous perfectionner dans cet art si difficile. L’escrime ne s’improvise pas ; on ne devient pas fort du jour au lendemain ; on apprend tous les jours quelque chose ; c’est malheureusement cette vérité qui pourrait à bon droit passer pour un