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ma méthode.

d’hui un fort se croirait humilié de croiser le fer avec un faible ; l’on faisait des armes loyalement et en bons camarades. Celui des deux adversaires qui était le plus fort se faisait un devoir de reprendre le plus faible qui l’écoutait avec déférence et attention et mettait de suite en pratique les bons conseils qu’il venait de recevoir. Et c’est ainsi, que l’on faisait des tireurs solides et brillants. Aujourd’hui, que professeurs et amateurs se croient tous plus forts les uns que les autres, les choses se passent différemment.

Aussi, le résultat est loin d’être le même ; et, pour s’en convaincre, il suffit de prendre les anciens professeurs du temps dont je parle et de les faire tirer avec les nouveaux ; l’on sera fixé immédiatement. Au lieu de chercher à parer, vous verrez tous ces escrimeurs de la nouvelle école essayer d’éviter le coup de bouton en se tournant, en se couchant, en se sauvant