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ma méthode.

une blessure mortelle, comme si vous êtes plus fort que lui, vous pouvez l’épargner, si telle est votre intention. Mais à l’épée, il faut absolument que l’un des deux adversaires soit touché ; voilà pourquoi les douillets et les fumistes qui veulent bien se battre, mais qui ne veulent pas avoir de mal, choisissent le pistolet ; car ils savent bien qu’ils ont quatre-vingt-dix-neuf chances sur cent, de s’en tirer sans la moindre égratignure. On ne devrait pas tolérer ce genre de combat. Le duel est une chose trop sérieuse pour que l’on se permette de le ridiculiser.

Du reste, ce genre de sport coûte énormément cher. L’on ne devient fort au pistolet qu’à condition de dépenser beaucoup d’argent, et tout cela sans prendre d’exercice pour sa santé. L’escrime, au contraire, vous donne la santé si vous ne l’avez pas, et vous la conserve si vous la possédez. Du jour où vous mettez les