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ma méthode.

tants, ils dépassaient la moyenne des tireurs comme force à l’épée, et ils s’en voulaient depuis bien longtemps. Avant le combat, je les ai calmés du mieux que j’ai pu, chose que je ne saurais trop recommander aux témoins ; puis, je les ai placés à distance entière, afin qu’ils ne pussent pas se surprendre. Le signal est donné, et ils arrivent à distance juste, de façon à pouvoir se toucher. Je m’étais placé par côté, en face des pointes des deux épées. À un moment donné, je vois l’un des combattants qui se préparait à partir à fond pour porter un coup qui aurait pu tuer son adversaire. J’avais à la main un fourreau de sabre. Au moment où il lève le pied pour partir, je relève sa lame. Au même instant, son adversaire part à fond et me passe la lame de son sabre entre la chemise et la peau du ventre. Deux centimètres en arrière, il me traversait de part en part.