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I

LE TESTAMENT DU COUSIN RICHARD

— Alors, votre réponse ?

— Je vous l’ai déjà dite, monsieur Bouvreuil, jamais !

— Réfléchissez encore, monsieur Lavarède.

— C’est tout réfléchi. Jamais, jamais !

— Mais vous ne comprenez donc pas que vous êtes dans ma main ; que, si vous me poussez à bout, demain je ferai vendre vos meubles, et vous serez sans abri, sans asile.

— Vous pouvez même ajouter : sans argent…

— Tandis que, si vous consentez, c’est un beau mariage, la fortune, l’indépendance…

— Et vous croyez que je m’estimerais à mes propres yeux si je devenais le gendre de M. Bouvreuil, ancien agent d’affaires véreuses, ancien indicateur de la police…

— Un pauvre diable de journaliste comme vous êtes, doit être très honoré de devenir le gendre d’un gros propriétaire, d’un riche financier… Sans compter que ma fille Pénélope vous aime, et que je lui donne deux cent mille francs de dot, plus de fort belles espérances…