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LE « GOUBET ».

ressembler… mais ce que vous voyez est le sous-marin électrique du seigneur José Miraflor.

— José Miraflor ?… C’est curieux, j’ai déjà entendu ce nom-là.

— Possible, si vous avez un peu voyagé.

— Mais pas mal, en effet… Est-ce que je ne pourrais pas le voir, ce noble étranger ?

— Oh ! son portrait est exposé dans le salon du bateau.

Armand eut un mouvement très vif de curiosité.

— Et ce bateau, qu’est-ce qu’il en fait ?

— Il cherche à le vendre à l’une des puissances de la Triple Alliance, et en attendant, il permet aux curieux de le visiter moyennant un florin d’entrée.

Le Parisien réfléchissait.

— Dites donc, reprit-il au bout d’un moment, ne me disiez-vous pas que vous aviez des caisses à embarquer ?

— Oui, des provisions et de la poudre, car on partira pour Fiume incessamment. Paraît que pour vendre il faut aller dans ce port militaire.

— Eh bien, je vais vous aider.

— Vous, monsieur ?…

— Tiens ! entre compatriotes…

— Je ne sais pas si je dois…

— Vous devez et, en échange, vous me ferez casser une croûte en visitant le bateau… à l’œil.

La locution faubourienne, employée à dessein par le jeune homme, décida son interlocuteur.