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LES ASSOIFFES DE LUMIÈRE.

— Et puis vous m’avez dit votre pensée de visiter cet après-midi la maison de santé du docteur Elleviousse.

— J’ai dit, well, well !

— Moi, j’ai répondu : Je vous accompagnerai, si vous le permettez.

Elle frappa ses mains joyeusement.

— Hip ! Hip ! Hurrah ! Je vois la lumière de votre pensée. Vous venez le long de nous, sans que cela semble un but prémédité.

— C’est cela même.

— Et vous vous arrangez, là-bas, pour un entretien secret avec la duchesse.

— Entretien que tous les Masques Jaunes n’empêcheront pas, puisqu’ils ne l’auront pu prévoir.

Avant que Violet eût ajouté une parole, un coup sec fut frappé à la porte, et la tête d’une femme de chambre se montra dans l’entrebâillement.

— Qu’y a-t-il ?

— Sir John Lobster demande si Miss consent à le recevoir ?

— Certainement.

— Il faut prévenir Miss qu’il n’est pas seul. Un homme l’accompagne.

— Le policier, murmurèrent à la fois Max et la jeune Saxonne.

Après quoi, celle-ci ajouta :

— N’importe, je recevrai ces gentlemen.

Mais arrêtant, la servante qui allait, disparaître :

— Un instant. Voici une lettre d’un voyageur qui ne reviendra pas à l’hôtel. Veuillez faire reporter sur ma « note », et dire aussi que l’on joigne à mon bagage, la valise de cette personne.

— Bien, Miss.

La camériste s’empara de la lettre remise tout à l’heure à la multimillionnaire par Max et disparut.

— Il va nous présenter son agent de police.

— Oui, il va ainsi. Que dois-je faire… ?

— Bon accueil. Vous présenterez en échange César Landroun, rencontré ici et très désireux de reprendre une relation qui lui a laissé un charmant souvenir.

— Convenu.

Sans même s’en rendre compte, miss Violet Mousqueterr venait de faire une chose qui eût profondément stupéfié, non seulement Lobster, mais tous les amis de la jeune fille.

Elle s’était volontairement mise sous les ordres du romancier, lui deman-