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XII

LA MÉTROPOLE DES GRAVEURS DE PRIÈRES


Sous une tente spacieuse, quatre personnes sont groupées. Ce sont Max Soleil, Mona, la duchesse de la Roche-Sonnaille et Miss Violet.

Voici une semaine écoulée depuis que le campement a été établi sur ce plateau étroit, que limite le précipice, fossé géant du château-fort souterrain des Graveurs de Prières.

Et dans cette semaine s’est déroulée pour tous la plus atroce agonie morale.

Chaque soir, master Joyeux, flanqué de miss Sourire et de ses panthères, pénètre sous l’abri des malheureux. Toujours San marche à leur côté. Devant l’athlète, secoué par une affreuse gaieté, devant les captifs anéantis par l’horreur de la situation, le petit rend compte de sa journée passée à l’intérieur du sanctuaire.

Il dit des choses bizarres et terrifiantes, qui semblent des divagations d’halluciné.

Un pan de montagne, tournant sur un invisible pivot, venant se placer, tel un pont sur le gouffre béant, démasquant une entrée étroite et sombre percée dans le granit. Puis, la porte franchie, un vestibule noir de cinquante mètres de long, tunnel perforant l’épaisseur de la falaise. Plus loin, une sorte d’avancée, courette à ciel ouvert, sur laquelle regardent les fenêtres aux formes irrégulières du poste A.