gamins, auxquelles les fauves prodiguent des marques d’amitié. La duchesse, Mona, flattent les panthères sans la moindre crainte.
— Bonjour, ma belle Zizi.
— Bonjour, bon Fred.
Et miss Violet, un peu déconcertée tout d’abord à l’apparition des fauves, se rassure à voir ses amies si paisibles. Elle aussi flatte les panthères, qui
semblent très honorées de cette caresse d’une inconnue. Tous parlent à la
fois, interrogeant. Mais master Joyeux répond gravement :
— Tout à l’heure, quand nous serons hors de vue du camp.
Miss Sourire ajoute :
— Un campement dans les rochers. Bon feu. Des yaks. De la venaison. Du thé !
Tous ont compris. Si l’on constatait leur départ, les projecteurs fouilleraient le plateau de leurs rais lumineux. Ils seraient aperçus, poursuivis, ramenés au camp. Jamais Labianov ne consentirait à laisser sa fille s’enfoncer de nouveau dans les solitudes glacées des Hauts Plateaux.