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LES ASSOIFFÉS DE LUMIÈRE.

— Vous dites ?

— Il est parti hier, avec la pauvre douce créature innocente qui l’accompagnait.

— Parties ?

— Oui, pour une ville d’Italie qui s’appelle Brindisi. Il y a là des navires qui vont dans l’Inde.

Pavel.
Pavel.

Max ne l’écoutait plus. Avoir traversé l’Europe pour joindre ces inconnues, Sara et Mona, et arriver à leur retraite, juste pour apprendre qu’il les avait, selon toute vraisemblance, croisées en route, cela pouvait, à bon droit être regardé comme une déveine fâcheuse.

— Après cela, reprit l’hôtesse, apitoyée par son air piteux, peut-être bien que je parle de travers. Vous pourriez interroger Pavel (Paul), le voiturier, qui a porté leur bagage au chemin de fer.

— Et ce Pavel demeure ?

— La maison voisine, Monsieur. Vous concevez, l’hôtel et le voiturier ont souvent besoin l’un de l’autre.

— Vous avez raison, Madame, j’y vais.

— On dîne (déjeûne) dans une heure, je vous en informe, Monsieur, car je tiens à vous faire apprécier la cuisine tchèque.

Il salua l’excellente femme et sortit.

Dans la maison indiquée, il se trouva bientôt en présence de Pavel, gaillard robuste, aux yeux vifs, qui l’accueillit en souriant par ces paroles hospitalières :

— En quoi puis-je vous servir ?

Et Max ayant expliqué son désappointement d’être arrivé trop tard pour joindre son jeune parent Laroche, Pavel lui répliqua sans hésiter :

— J’ai porté à la station une caisse sur laquelle était une étiquette :