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MISS MOUSQUETERR.

— Vous allez sortir votre grand couteau, mais au moindre geste, je carillonne. Vous me tuerez, mais je vous ferai prendre, ce qui sauvera définitivement vos victimes.

Il ne continua pas. Son interlocuteur avait élevé ses deux mains en l’air. Ses compagnons l’avaient imité.

— Nous n’avons aucune arme, expliqua l’homme.

— Tant mieux pour moi.

— Vous tuer, que non pas. Car le service, que vous nous refusez, vous nous le rendrez quand même. Je doutais en venant ici, maintenant je ne doute plus. Vous chercherez à joindre les fugitives.

— Jamais ; dès l’instant où j’ai su que vous me suivriez, j’ai renoncé à mon roman.

— Au roman peut-être, mais non à l’intérêt profond que vous inspirent ces personnes ; à vous et à miss Violet Mousqueterr.

Le nom de la gentille Anglaise, prononcé par le sinistre visiteur, fit frissonner Max Soleil.

— Vous êtes des occidentaux romanesques. Quoi que vous disiez, vous essaierez de retrouver la duchesse et sa compagne. Or, à dater de cette heure, nous nous, attacherons à vos pas, nous ne vous perdrons pas de vue.

— Eh bien, je vous remercie de me prévenir, je me promènerai pour mon plaisir sans m’inquiéter de vous.

— Erreur.

Le jeune homme se prit à rire aux éclats.

— Auriez-vous la prétention de me faire faire le détective malgré moi ?

— Peut-être.

La réponse tomba sur l’entendement de l’auteur comme un chapeau de glace.

— Comment peut-être ?

— Vous allez comprendre. Si, dans un délai dont nous restons juges, vous ne « travaillez » pas pour nous…

— Ne vous arrêtez pas, je vous écoute avec une joie…

— Je me souviendrai alors qu’en Asie, le pays des sciences psychiques, j’étais célèbre par mon pouvoir magnétique.

— Ah ! alors, je sais qui était le faux docteur Rodel.

— Que m’importe.

— Ah ! Ah ! vous avez un sujet qui lira dans ma pensée. Si vous comptez là-dessus pour me décider, vous avez tort. Je ne crois pas à cela.