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IV

LE MENSONGE DE FRANCIS


— Où est donc le señor Massiliague ?

— Où sont donc mes guides Francis et Pierre ?

— À huit heures du matin on ne dort plus.

— Ils devaient me prendre à l’aube, afin de poursuivre notre voyage.

Ces répliques clamées par Fabian Rosales et par son hôte, le jeune Cigale, s’entre-croisèrent au milieu de l’étonnement général.

Sur la table de la salle à manger, le petit déjeuner du matin était servi. Des vases de terre contenaient du lait fraîchement trait, du maté, du café, du pulque.

Dolorès Pacheco, Vera, Inès, Annina avaient déjà pris place. Elles considéraient l’hacendado et Cigale d’un air interrogateur. Et comme Fabian répétait :

— Où est donc le señor Massiliague ?

Vera répondit étourdiment :

— Il n’est pas rentré.

Tous les yeux se portèrent sur la jeune fille qui rougit et baissa la tête avec embarras.

— Pas rentré ? Que veux-tu dire ?

Le trouble de la fillette augmenta encore… elle