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Ils seront enrôlés comme porteurs.

Ce sera là un renfort utile pour traverser les terrains difficiles où l’on va s’engager.

Les malheureux sauvages, excités contre la mission par des agents anglais encore inconnus, ont payé cher leur confiance.

Ils laissent six cents cadavres sur le sol et quatre cent trente prisonniers aux mains du vainqueur.

Le bruit du terrible combat se répandra dans le pays.

Le fortin sera appelé, dans les paillottes, la butte de feu.

Et un sergent indigène, assisté de quatre hommes, verra vingt mille noirs s’incliner devant lui, durant plusieurs semaines, jusqu’au moment où M. Liotard, averti de ce succès, enverra une petite garnison occuper le fortin de Baguessé.

CHAPITRE VIII

OFFENSIVE.


Au jour, le commandant rassembla ses officiers.

— Messieurs, dit-il en substance, vous savez comme moi que, sur cette terre d’Afrique, une victoire ne porte ses fruits qu’à la condition d’être suivie d’une marche offensive.

Tous inclinèrent la tête :

— Il faut que nous partions dans deux heures. Toute la compagnie Mangin, sauf la septième escouade qui a marché hier. Chaque homme aura deux cents cartouches et trois jours de vivre.

Puis, les congédiant du geste :

— Nous suivrons l’ennemi à la trace. Allez, messieurs.

En quelques minutes, la nouvelle parcourut tout le camp.

Les tirailleurs riaient, enchantés de poursuivre les fuyards.

Il n’était pas jusqu’aux prisonniers de la nuit qui, répartis