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V

LA BATAILLE D’ONDOURMAN.


Victoire inutile, car les tentacules de la pieuvre britannique allaient bientôt se refermer sur la vaillante troupe du commandant Marchand.

C’est ici le lieu de faire l’historique rapide de la lente conquête (?) de l’Égypte par Albion.

Le premier acte de la captation se joua en novembre 1875.

Le gouvernement britannique, mettant à profit les embarras financiers du trésor khédivial, acheta au prix de 3.976.583 livres sterling (99.414.575 fr.) toutes les actions du canal de Suez, dont le souverain était détenteur.

C’était la main mise sur les finances égyptiennes.

Les patriotes de la vallée du Nil ne s’y trompèrent pas et, dès ce moment, ils se préparèrent à la lutte, dans laquelle leur courage devait finalement être vaincu par la ruse et la duplicité britanniques.

Le 11 avril 1882, Arabi, colonel démissionnaire de l’armée du Khédive assisté de ses fidèles amis, Aly et Abdullah, organisa une émeute.

L’Angleterre, et la France qui, à cette époque, n’était pas encore évincée du pays des Pharaons, ripostèrent par une démonstration navale.

Mais au même moment, Derviche-Pacha, envoyé par le Sultan qui, on le sait, est suzerain de la vallée du Nil, Derviche-Pacha, envoyé pour rétablir l’ordre, encouragea les patriotes égyptiens désireux de se soustraire à l’ingérence anglaise.

Le résultat de sa mission ne se fit pas attendre. Une bagarre sanglante se produisit, au cours de laquelle plusieurs agents consulaires trouvèrent la mort.

Un journal du Bosphore prétendit à cette époque que