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Est-ce la Mechra ?

Je crie : « Masouin » aux Djinquis ; ils me montrent le Nord de nouveau.

À une heure, nous sommes dans une vraie mer.

Il est impossible que je ne sois pas dans le Ghazal.


une pirogue consent à nous servir de guide.

Cependant, nous descendons un courant rapide ; or, tous ceux qui ont écrit sur ce fleuve affirment qu’en amont de l’Arab il n’y a pas de courant pouvant être mesuré.

Mon levé est-il donc faux ?

Enfin je continue.

Le 10, mes guides s’en vont en me montrant le Nord. À midi, nous passons au pied d’une île.

Les hommes n’en peuvent plus de fatigue et de faim, et les nénuphars ont l’air de diminuer, il faut s’arrêter et faire provision.

Dans l’après-midi je vois des canards ; je coupe des balles en morceaux et fais des cartouches. Du premier coup je tue trois canards, mais les autres filent au diable.