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affirmation exacte quant à la position occupée par les étrangers.

Bref, on n’était pas plus avancé qu’au premier jour.

Et tous se demandaient s’ils se trouvaient en présence d’une chose vraie, ou d’une de ces imaginations dont sont coutumiers les troubadours nomades de l’Afrique.

Le commandant avait fait de son mieux.

Il ne pouvait refuser plus longtemps au capitaine Baratier la permission de forcer le passage vers le Nil.

Ce dernier s’occupa aussitôt d’organiser son départ.

Trois pirogues et un boat ou bateau plat furent armés.

Les pagaieurs choisis parmi les plus robustes furent attachés à l’expédition.

Puis, bien munis d’armes, de munitions, les explorateurs s’embarquèrent après des adieux, bien plus émus de la part de ceux qui restaient que de la leur.

Les pirogues et le boat filèrent sur le bief du Soueh, resté libre en face le fort Desaix, puis elles s’engagèrent dans un canal étroit, bordé d’arbres et de bambous où elle disparut.

Une angoisse atroce serra le cœur de ceux qui avaient vu partir leurs camarades.

Reverrait-on jamais ces hommes de cœur qui s’enfonçaient dans l’inconnu ?




FIN DE LA MISSION MARCHAND
(CONGO-NIL)

Le volume suivant aura pour titre :

LA MISSION MARCHAND
(FADOCHA)