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ses paupières se relevèrent, et, plantant son regard dans celui du détective :

— Vous avez raison. Personne ne croirait… Moi-même je n’ose croire… Je vous promets d’agir ainsi que vous le désirez.

Dick salua respectueusement. Après quoi, il alla vers la sonnerie électrique et la fit résonner frénétiquement.

— Que faites-vous ?

— J’appelle au secours… Passez dans le salon. Jetez-vous dans un fauteuil, le flacon d’essence débouché auprès de vous…

— Pourquoi ?

— Pour expliquer que nous n’ayions pas sonné plus tôt. Le suisse sait que nous sommes montés depuis un quart d’heure.

— C’est juste. Vous pensez à tout.

Quand le suisse, deux domestiques déjà rentrés à l’hôtel pénétrèrent dans la chambre de la lady, ils trouvèrent la jeune femme semblant sortir à peine d’un évanouissement, et le détective très actionné à frapper dans les mains de la patiente.

Quelques minutes après, des roundsmen (agents), appelés par les serviteurs affolés, faisaient à leur tour irruption dans l’hôtel, et Dick, arguant de ce que désormais les habitants en étaient sous la protection de la force publique, s’esquivait, emportant dans sa poche la lettre accréditant la fille de chambre Mathiesel auprès de Mrs. Tolham, de Stone-Hill.

Sans perdre de temps, il se rendit aux bureaux de Mulberry street.

M. Greggson avait regagné son domicile.

Dick Fann lui téléphona aussitôt la nouvelle du crime commis dans la demeure de Mrs. Lodgers, mais, bien entendu, sans lui parler des déductions que lui-même en avait tirées.

L’affaire, ramenée à ses proportions apparentes, apparaissait des plus simples.

Aussi, Greggson se rendit-il aisément au conseil téléphoné de rester tranquillement dans son home, et autorisa-t-il son allié volontaire à adresser un communiqué aux journaux.

En suite de quoi, Dick prit place au bureau du policier américain, et rédigea la note suivante :

« Le coupeur de manteaux vient, pour la troisième