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CHAPITRE XIII

Le Message inattendu


La cabane est pauvre. Des bambous juxtaposés forment les murailles, et, comme toiture, des poutrelles supportent des feuilles du ravenala, cet arbre bizarre que les Malgaches utilisent, et comme couvert et comme batterie de cuisine.

Au centre du toit un trou rond se trouve ménagé, afin que se puisse échapper la fumée du foyer primitif établi juste au-dessous.

Des pierres rangées maintiennent un fagot de branchages secs, qui flambe en ce moment, et, éclairés bizarrement par la flamme, l’indigène et Tibérade, actuellement en caleçon, étendent devant le feu le vêtement déchiré et aussi celui que l’accident a démasqué.

Une odeur âcre de vinaigre emplit la paillote. La chaleur amène l’évaporation de l’acide acétique.

Les vêtements se sèchent rapidement. La main de Marcel qui les interroge n’y rencontre plus trace d’humidité.

Ouf ! Il va pouvoir se rhabiller, se débarrasser de l’inquiétude qui le tient depuis son arrivée. Si ses ennemis découvraient sa retraite, comment leur échapperait-il ? Chacun sait combien un civilisé se sent maladroit, alors qu’il est privé de ses vêtements.