Page:Ivoi - Le Message du Mikado.djvu/375

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE X

L’aéroplane du consulat


Chez les êtres soupçonneux, les moindres détails réveillent le soupçon endormi.

C’est ce qui advint pour Célestin Midoulet.

Dans leur hâte, ni Uko, ni aucun de ses amis, ne songea au pseudo-pantalon du mikado, que l’agent avait si effroyablement malaxé et qu’il avait jeté sur un siège en rejoignant le groupe.

Ce fait inquiéta Midoulet.

— Ouais, se confia-t-il. Voilà une ambassade qui manifeste une indifférence bien soudaine pour un objet en faveur duquel elle a affronté mille dangers… Qu’est-ce que cela signifie ? M’auraient-ils berné ? M’auraient-ils confié un vêtement étranger à toute l’aventure ?

Il marqua un roulis furieux des épaules.

— Mais non. Étoffe, couleur, coupe, doublure de soie noire, tout concorde avec le signalement. Ce n’est pas dans un pays barbare que l’on se procure un double.

Comme on le voit, l’agent se trompait. Mais si ses prémisses étaient inexactes, la conclusion fut marquée au coin de la sagesse.

— Enfin, résolut-il, plus que jamais je m’attache à eux, je m’incruste dans leur société. De la sorte, quoi