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CHAPITRE IX

Mademoiselle Tabriz


— Monsieur le comte veut-il recevoir ces deux personnes ?

— Le consul général d’Autriche-Hongrie reçoit quiconque s’adresse à lui, vous le savez bien, Frantz.

— Que Monsieur le comte m’excuse. Je n’ignore pas cela. Monsieur le comte estime avec juste raison que plus un consul est accueillant, plus l’influence du introducteur, je comprends les hautes spéculations du remarquable esprit du très honorable et haute naissance Monsieur le consul général comte Piffenberg.

— Alors pourquoi votre hésitation ?

— Deux motifs, monsieur le comte. D’abord, Monsieur le comte se proposait d’assister aux essais de l’aéroplane à dix places, qui attend son bon plaisir dans les jardins du consulat, sur le terrain du golf.

— Nous y procéderons ensuite.

— À la volonté de Monsieur le comte. Motif second : les visiteurs sont des indigènes de Bassorah, d’humble condition à en juger par leurs vêtements.

Le comte Piffenberg s’agita dans son fauteuil…

— Des Persans, raison de plus pour les recevoir. Attirons à l’influence austro-hongroise l’affection des