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CHAPITRE II

Emmie retrouvée, message disparu


À cet instant même, Tibérade entraînant toujours dans ses traces Uko, Midoulet et Véronique, tel un homme qui aurait eu trois ombres, parvenait après maint détour à la porte du cabinet directorial, reconnaissable à une inscription en lettres capitales.

Il frappa d’une main impatiente, et la voix claire du manager clama de l’intérieur :

— Entrez ! Entrez donc !

Les quatre voyageurs obéirent, avec un ensemble tel qu’ils faillirent s’écraser dans l’encadrement de l’entrée. Le directeur, qu’ils reconnurent de suite, l’ayant vu présider aux exercices des enfants ailés, se leva gracieusement et démasqua ainsi la jeune Emmie, laquelle, sans perdre de temps, venait de l’avertir de la visite imminente de ses amis.

— Emmie !

— Cousin Marcel !

— Chère petite !

— Je suis bien heureuse va !

Ces exclamations des deux cousins, réunis enfin, étaient ponctuées de baisers sonores. Ils oubliaient tout dans la joie de se retrouver.

— Je te croyais perdue ! reprenait Tibérade. Va ! mignonne, jamais ton cousin ne s’est senti autant ton père.