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LE MAÎTRE DU DRAPEAU BLEU

XI

LA CABANE D’OANG



— Que faire maintenant ?

À cette question de Lucien, Dodekhan ne répondit pas.

Ils étaient assis tous deux sur de grossiers escabeaux de bambou, dans l’unique pièce d’un logis de paysan. Sous leurs pieds, le sol de terre battue ; autour d’eux les murailles de pisé, sur lesquelles les bois de la charpente légère dessinaient leurs entrecroisements.

Quelques ustensiles suspendus à des chevilles de bois fichées dans les cloisons : poteries, instruments aratoires, boîte à bâtonnets, un râtelier de pipes à opium, et, détonnant avec le reste, une casserole de fer battu, d’évidente origine européenne, accrochée le fond en dehors.

Par la porte, si l’on peut désigner ainsi une ouverture basse, au-dessus de laquelle était relevée en dais la natte de paille de riz, qui en retombant obturait l’entrée, par la porte, on percevait la campagne plate, parsemée d’exploitations d’arbres à thé, dont les feuillages pâles donnaient au paysage un ton mélancolique.

— Que faire maintenant ? répéta le duc avec in-