VIII
ÉTOILE DANS LA NUIT
En reconnaissant leur protecteur en Dodekhan, en le voyant captif, en devinant sa souffrance lorsque Log avait expliqué la situation de Mona, les gamins avaient quitté leur observatoire.
À quelque distance, ils s’étaient arrêtés sur le plateau, et nettement Sourire, de sa petite voix frêle, avait dit :
— Il faut qu’il soit libre.
— Alors, en route ! avait répliqué simplement son jeune compagnon.
Par les sentes escarpées, ils avaient gagné la passe du cirque du lac Sans Fond. Là, Joyeux avait dit son plan. Pénétrer parmi les gardiens de Dodekhan. Une fois là, leur inspirer confiance et délivrer le captif.
Comment ? On le verrait. On s’inspirerait des circonstances.
Maintenant ils foulaient le sol des cavernes. En avant d’eux, ils apercevaient confusément, à la lueur d’une petite lampe électrique que portait l’un des marins, le groupe enserrant les captifs.
Leurs mains ne s’étaient pas désunies, et les félins, inquiets de cette course souterraine, marchaient à côté d’eux, se pressant contre leurs ïambes.