Page:Ivoi - La Mort de l’Aigle.djvu/360

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— C’est vous, Monsieur, qui commandez à ces braves gens ?

— C’est moi.

— Bien. Veuillez vous diriger vers Doulevant, où Sa Majesté compte s’arrêter ce soir.

— Nous retournons donc à Paris ?

— Oui.

— Au revoir, Messieurs, à Doulevant.

Et il disparut à travers les arbres, reprenant le sentier par lequel il était venu. Son cheval sans doute l’attendait sur la route, de même que ceux des ex-prisonniers.

Il n’y avait plus doute pour personne ; l’ennemi menaçait Paris et, par une marche précipitée, Napoléon allait tenter de l’assaillir en arrière, tandis qu’il attaquerait la ville.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le soir même, la compagnie de Tercelin campait non loin de Doulevant. Espérât et ses compagnons s’enquéraient aussitôt du quartier général de l’Empereur.

Celui-ci s’était installé au château qui domine le bourg.

C’est là qu’ils le trouvèrent étudiant des cartes, l’air sombre et inspiré, ayant auprès de lui M. de Caulaincourt, lequel, le Congrès de Châtillon rompu, avait regagné Paris, d’où il était accouru à franc-étrier deux jours plus tôt.

— Vous arrivez dans un mauvais moment, dit-il.

— Et avec de funestes nouvelles, fit tristement Espérat.

— Ah ! à Châtillon… ?

— Lucile a épousé…