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LE VOLEUR DE PENSÉE.

— Allons, se confie-t-il, décidément c’est bien cela. Le bonhomme connaît un gîte métallique, or ou pierres précieuses.

À voix haute, il reprend :

— Sans doute ! Sans doute ! Vous trouverez la somme nécessaire. Mais il faut du temps pour réunir l’argent ; il en faut davantage encore pour que les études aboutissent, si elles aboutissent. Et pendant ce laps, votre enfant reste insensée…

Et comme Tiral baisse la tête, assombri par ces vérités pénibles. Von Karch recommence à lui tapoter l’épaule.


J’aurais beaucoup d’argent.

— Bon, ne vous désolez pas. Je ne suis pas venu pour vous attrister, vous pensez bien. C’est tout le contraire. Je veux que la pauvre petite guérisse vite, qu’elle vous donne toute la joie de sa jeunesse, de sa gaieté recouvrées.

— Ah ! s’il suffisait de vouloir ! gémit le comptable.

— Pour moi, cela suffit, cher monsieur Tiral… Car en vous disant, je veux, j’exprime en même temps, je sais et je puis.

D’un mouvement, Tiral est debout, les mains tendues vers son interlocuteur.

— Vous savez, vous pouvez, guérir ma Liesel ? balbutia-t-il.

Von Karch incline gravement la tête.

Mais comment ?