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L’AÉROPLANE-FANTÔME

teras, tu le peux. Elle ne s’est pas jouée de ta bonté, de ta droiture, petite Louise-Marie. Elle savait bien qu’elle pouvait faire appel à ma loyauté.


Un instant, il la tint pressée contre sa poitrine.

Et pensif, douloureux, tel que jamais ne le voient ses courtisans, qui doivent ignorer les angoisses déchirant une âme impériale, il ajouta doucement :

— Plus un mot, petite, il est des mots qui feraient saigner mon cœur. Va, heureuse jeunesse, heureuse bonté. On ne se joue pas de toi. On se joue seulement de celui que tous croient le Maître de l’Empire d’Allemagne.

Il y avait des larmes dans sa voix. Sous une impulsion tendre, la prin-