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MISS VEUVE.

L’Allemand la considéra d’un air singulier :

— Le trésor. Eh bien ! il est à toi. Prends-le, ma belle, prends-le. C’est toi qui me rembourseras les 500.000 marks que j’avance.

— Quoi, réellement vous n’en accepterez pas une part ?

Du coup, l’espion frappa du pied avec une impatience parfaitement simulée.

— Combien de fois devrai-je le répéter ? Tu m’as intelligemment et fidèlement servi, Liesel, je te sers à mon tour. Je t’assure vengeance et fortune. Maintenant, suis ton père, petite Liesel. Il s’étonnerait de ton absence.

Il l’entraînait vers le seuil. Avec une autorité douce, mais irrésistible, il la força de sortir. Un instant, il demeura dans l’encadrement de la porte, puis il rentra, referma avec soin, et se laissant aller sur un siège, il s’abandonna à un rire silencieux :

— À présent, je n’ai plus qu’à immobiliser Miss Veuve, qui que ce soit qui se cache sous ce pseudonyme. Ceci aussi sera fait. Avant huit jours, je tiendrai mes otages.