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CHAPITRE II

L’AÉRODROME


— Eh bien, François… Vous voilà tout rêveur… Est-ce l’approche du Championnat mondial d’Aviation qui vous absorbe ainsi ?

— Non, non, cher monsieur Tiral.

Les deux causeurs déjeunaient dans la salle à manger de l’hôtel du Camp, l’un des meilleurs parmi ceux qui bordent la rue principale de Mourmelon-le-Grand, cette bourgade qui doit son unique importance à sa situation sur le territoire du camp de Châlons.

La rue regorgeait de monde. Bicyclettes, automobiles, voitures, se croisaient dans un brouhaha de grelots, de trompes, de claquements de fouets, de cris, d’imprécations et de rires.

Les deux hommes attablés, regardaient de temps à autre dans la rue, l’un apparaissait grand et mince, son costume de chasse, sévère, accusait l’élé-