jeunes femmes, leur grand’mère, habitant la ville voisine de Longwy, bénissait le ciel d’avoir assuré ainsi la félicité de ses chères petites.
Le 29 juillet 1914 arriva. Ce jour-là, Ulrich et Wilhelm se montrèrent préoccupés. Interrogés par leurs compagnes, ils finirent par répondre que les bruits de guerre les inquiétaient, et Ulrich conclut :
— Si le conflit éclate, nous devrons nous réfugier à Longwy.
Et le lendemain, 30, il se décida, vers cinq heures du soir, à expédier les jeunes femmes auprès de la grand’maman. Elles arrangeraient l’exode avec la vieille dame et rentreraient à Villerupt le jour suivant.
Or, les voyageuses ne trouvèrent pas leur parente. Une voisine leur apprit qu’elle serait absente jusqu’au surlendemain, une affaire l’ayant appelée à Longuyon.
Dès lors, Marine et Rosa ne pouvaient que regagner leur domicile. À neuf heures et demie, le train de retour les déposait à la gare de Villerupt.